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L’Unité de Valorisation Énergétique à l’arrêt
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Un arrêt annuel programmé
En exploitation depuis 1997, l’Unité de Valorisation Énergétique des déchets (UVE) de Pluzunet se voit régulièrement apporter des modifications.
L’arrêt annuel de l’usine permet des modifications qui ne peuvent se faire qu’une fois par an lorsque les installations sont à l’arrêt.
Afin de permettre l’arrêt du process, l’alimentation en déchets (le combustible) est stoppée par étape. L’accès à certaines parties de l’usine, comme l’intérieur du four par exemple, ne se fait qu’après cette étape.
Pour cette année 2021 l’arrêt, programmé de longue date est effectif pendant plusieurs semaines.
Des travaux de mise en conformité
Cette année, l’arrêt technique concerne principalement une mise en conformité règlementaire. Il s’agit par exemple de permettre un contrôle continu des rejets de l’usine à différents points et non plus essentiellement sur les fumées.
Le passage au gaz de réseau (appelé familièrement « gaz de ville ») du brûleur de démarrage du four permettra une mise en température à 850°C avant introduction des déchets. Cette modification évitera l’utilisation de fioul au redémarrage de l’installation.
Des travaux de remplacement préventifs sont également à l’ordre du jour comme le remplacement de l’échangeur des fumées de l’unité catalytique, équipement permettant l'épuration de ces dernières.
Enfin, des travaux de réparation comme le changement des réfractaires du four pour de plus grandes performances thermiques (matériaux permettant d’accumuler la chaleur dans le four et de la restituer de façon optimale) sont également à l’ordre du jour.
L’anticipation dans le traitement des déchets
Pendant toute la durée de l’arrêt technique, la production de déchets reste la même que le reste de l’année. Les habitants ne voient pas l’impact et ne savent généralement pas qu’un arrêt est en cours.
Il est donc nécessaire de préparer l’arrêt technique afin de détourner ou stocker les ordures ménagères et les autres déchets incinérés pendant toute cette période.
Si la plupart des ordures ménagères sont mises en balle afin de faciliter le stockage sur le site, certains déchets comme les encombrants sont détournés vers d’autres installations. Une coopération avec Kerval à Ploufragan (22) en place depuis quelques années permet de répondre à ces besoins et d’être réactif en cas de nécessités ponctuelles pour les deux collectivités.
Il est également demandé aux entreprises privées apportant des déchets régulièrement sur le site de trouver d’autres exutoires et de limiter ainsi leurs apports sur cette période.
A titre d’exemple, Valorys reçoit également les ordures ménagères d’autres syndicats mixtes bretons. A compter d’avril 2022, l’unité de Valorisation Energétique de Rennes Métropole sera à l’arrêt pour quelques mois. Valorys répond présent pour prendre en charge une partie des déchets produits sur l’agglomération rennaise.
Des professionnels à la manœuvre
Si Valorys est propriétaire des installations, un contrat d’exploitation permet à la société Paprec d’exploiter l’installation. Ainsi, les modifications apportées au bâtiment sont à la charge de Valorys tandis que les modifications de process sont à la charge de l’exploitant privé.
En amont et pendant l’arrêt technique, ce sont environ 150 personnes qui sont à la manœuvre sur le site de Pluzunet. Certaines modifications complexes nécessitent même la présence de personnel la nuit.
Au total, près de 30 entreprises interviennent sur le site : du monteur d’échafaudage à l’électricien en passant par le grutier et l’ingénieur, ce sont quotidiennement 50 personnes de nationalités différentes qui sont sur place.
La production d’énergie impacté
En fonctionnement normal, l’Unité de Valorisation Énergétique produit de l’énergie.
L’arrêt technique impacte la production et donc la revente de cette énergie.
Le choix de la période de l’arrêt technique se fait en concertation avec les serristes ; novembre étant une période plus creuse pour ces derniers.
Les conséquences financières sont donc importantes puisqu’au coût des travaux (pièces, main d’œuvre, etc), il faut ajouter une revente énergétique nulle et ainsi que la charge financière de l’alimentation en gaz de réseau pour les serristes.
Toutefois, les arrêts techniques étant prévus, Valorys provisionne dans un budget annuel les conséquences financières de cette maintenance.
