Qualité du tri
Nouvel outil de caractérisation des déchets
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Une opération manuelle
Les opérations de caractérisation sont effectuées sur le site de Valorys à Pluzunet par un agent de tri.
Dès 2020, Valorys a souhaité moderniser l’espace dédié aux caractérisations : D’une grande table métallique dans un local inadapté, l’objectif était de passer à un tapis et un process dédié. L’optimisation du lieu et du matériel permet dorénavant une meilleure ergonomie du poste de travail et ainsi effectuer des caractérisations plus efficaces et plus efficientes pour les agents. L’objectif in-fine étant d’améliorer les conditions de travail de l’agent en charge des caractérisations.
Si l’opération est toujours pratiquée manuellement, il est désormais possible de caractériser plus rapidement tout en effectuant moins de gestes pour l’agent. La mise en place d’un réhausseur hydraulique et d’un siège assis-debout était également une demande forte des agents chargés de la caractérisation.
Une belle avancée technique
Un cahier des charges ambitieux a été réalisé avec pour objectif de faire émerger des propositions nouvelles de la part des différents candidats. En effet, il n’existe pas de standard en la matière pour les flux de collecte sélective.
L’appel d’offre lancé en 2021 a permis à 3 entreprises de se positionner et c’est la société SWS qui a remporté le marché.
Le processus de caractérisation
Un échantillon de 35 kg de collecte sélective représente un volume de 770 l soit un grand bac à roulette. Pour faciliter le vidage, une solution de levage était demandée. Ainsi le bac est présenté devant un basculeur. Le contenu du bac est vidé dans la trémie d’alimentation de la table de caractérisation.
Les déchets tombent sur le convoyeur. L‘agent actionne le convoyeur et les déchets arrivent vers lui.
L’opérateur effectue le tri et dépose les déchets suivant leur nature dans l’une des 15 goulottes correspondantes aux 15 flux (carton, papier, acier, PET clair, refus…).
A l’issue de la caractérisation de l’échantillon, les 15 bacs sont pesés un à un.
L’opérateur entre les informations dans une application dédiée sur une tablette tactile. Ces informations peuvent ensuite être exploitées. Ainsi, ces dernières permettent d’établir un taux de refus par secteur.
Un atout majeur dans l’identification des erreurs
Identifier les erreurs de tri les plus fréquentes n’est pas chose aisée. Outre le ressenti des opérateurs de tri des déchets qui opèrent en cabine de tri pour contrôler le tri des machines (opérations de sur-tri), il est nécessaire d’avoir des indicateurs fiables.
En réalité de nombreuses erreurs sont écartées par les machines (verres, imbriqués…), bien avant que les déchets n’arrivent en cabine de tri. Il est donc primordial d’analyser et de quantifier par échantillonnage les erreurs de tri des entrants1.
Aujourd’hui, les caractérisations des déchets permettent à l’intérieur du flux refus de repérer 7 fractions non recyclables.
- Emballages en plastiques rigides non-valorisables
- Emballages en plastiques souples et non-valorisables
- Fines
- Objets plastiques non emballages (cintres, jouets, etc)
- Verres
- Recyclables imbriqués / souillés
- Autres indésirables vrais (textiles sanitaires, DASRI, ferrailles, DEEE…)
Enfin, l’identification des erreurs en lien avec le lieu de prélèvement de l’échantillon permet de cibler des secteurs à sensibiliser en priorité.
Grâces à ces informations, les ambassadeur et ambassadrices de tri du territoire peuvent ensuite se rendre sur place pour effectuer des contrôles qualité sur les bacs jaunes. Des opérations aujourd’hui toujours nécessaires.
1appellation des déchets qui entrent sur les installations, généralement considérés après passage à la pesée. Dans le texte, les entrants sont uniquement les déchets de la collecte sélective de Valorys.